• une pause sur l'ile d Espiritu santo

    avant de lancer la 2eme partie de l'épisode du weekend à santo avec patrice et nathalie, je profite de l'occasion pour faire un petit focus sur l'ile d'Espitu Santo. Qui reste à ce jour, l'une de mes iles préférées.

       

    L'ile d'Espiritu Santo, plus communément appelée Santo est donc la plus grande ile de l'archipel avec une superficie d'environ 4.000 km2. Elle doit son nom à Queros qui, persuadé d'avoir découvert les Terres Australes, baptisa cette terre : "terra Australia del Espirtu Santo" en 1606. (AHHHHH.... le sens de l'orientation et les portugais....! toute une histoire!)

    Luganville est la 2eme ville du Vanuatu. Pour un européen, bien que considerée comme l'un des poumons économiques du Vanuatu, elle ressemble un peu à une ville farwest! Je m'explique: peu de magasins, principalement chinois, des routes tres tres larges avec des hangars en toles et demi lune sur les cotés (souvenirs du passage americain pendant la guerre du pacifique), des voitures certes mais principalement de petites voitures (contrairement aux 4X4 d'efate). Aux heures "creuses", il ne manque plus que les ballotins de pailles et de poussieres qui traversent la ville pour se croire dans un film avec john wayne!

    LA rue principale de luganville

        

    OK, j'exagere un peu, mais on n'est pas loin de la réalité. Certes, depuis peu, on ressent un regain d'activité et un développement: la BRED s'est installée, Tusker a ouvert un "bottle shop" et on parle de développement des lignes aériennes sur l'aeroport international deja existant (notamment avec l'asie) et surtout d'un développement du port. Bref, Luganville est une ville en devenir!

    La population vit principalement le long des cotes ou sur les ilots. La cote Ouest est sauvage et montagneuse et difficilement pénétrable, avec un point dominant:le Pic Tabwesmasana culminant à 1.879 m. La cote Est, elle, est plus facile à explorer, d'autant plus avec la route goudronnée existant depuis presque 2 ans maintenant.

    C'est la qu'on decouvre Champagne beach et LONOCH beach

     

    Oster island, tortule bay, Velit bay et autres coins de la cotes superbes sont à decouvrir aux hasards ou presque des stops. Parfois des vestiges des armees amerciains (one milliard dollar point,...)

        

    Des villages coutumiers, comme VILVIL, peuvent etre traverses et, si on les previent à l' avance, un repas et des danses coutumieres peuvent etre prepares. Vous y decouvrirez ainsi les dessins sur sables, les danses coutumieres des hommes et femmes, le femmes qui font chanter l'eau,...

      

    Mais aussi il faut se renseigner pour avoir le plaisir de s'emerveiller devant les differents trous bleus de santo qui sont parmi les plus beaux (avec celui de malo pour lequel j ai un vrai coup de coeur)

      

    En 2006, l’Espiritu Santo,fut l objet ou plutot le sujet d’une des plus ambitieuses expéditions d’exploration de la biodiversité jamais réalisée, un peu a l'instar des "grandes expéditions naturalistes" du XVIIe siècle. Cette expédition, dont l'initiative revient a l'IRD (institut de Recherche pour le developpement) et de Pro-natura International a mobilisé des moyens d’exceptions, d'ou les chiffres impressionnants:

    - plus de 200 participants, dont prinicpalement scientifiques, de vingt-cinq nationalités différentes 

    - plus de 4 mois de présence sur le terrain.

    - 10 000 espèces d’animaux, 400 espèces d’arbres et plantes à fleurs, 350 espèces de champignons répertoriés

    - 16 kilomètres de galeries souterraines explorées et topographiées.

    SANTO 2006 répondait à une ambition de taille : dresser un bilan global de la biodiversité de l’île d’Espiritu Santo, en explorant tous ses milieux : marin / sous-marin, terrestre, sous-terrain, transformé et habité par l’Homme. Cet état des lieux ainsi dressé  servira de référence pour le suivi de l’évolution des faunes et flores des îles du Pacifique Sud, dans l'avenir.

     A noter qu un livre a ete edite " Santo l'ile planete" qui est merveilleux. A decouvrir vraiment pour tous les amoureux de la nature. En voici un extrait de la preface de Nicola HULOT:

    «Allons prendre nos leçons dans la nature»

    Cette invitation de Léonard de Vinci trouve une forme d'apothéose à travers Santo 2006, la plus ambitieuse des expéditions scientifiques jamais menées sur la biodiversité. Il y a là comme un parfum d'histoire, sur les traces de Bougainville ou de La Pérouse.
    À l'heure où parler du vivant semble presque incongru, près de cent soixante savants voyageurs venus de vingt-cinq pays déploient des moyens scientifiques et technologiques d'exception pour tisser la toile du vivant. Leur mission : dresser un inventaire de la faune et de la flore des milieux terrestres et marins d'une île du Pacifique Sud, Santo, dans l'archipel du Vanuatu. Pendant quatre mois, ces fins limiers ont exploré et inventorié la biodiversité de cette île tropicale, depuis le fond des océans jusqu'à la cime des arbres, des abysses à la canopée. Cette tête d'épingle volcanique est un condensé de nature, une sorte de planète miniature, qui s'offre à la soif de découverte et suscite en permanence le questionnement. Patience et modestie, engagement et ténacité, minutie et clairvoyance, souplesse et rigueur, débrouillardise et inventivité, intuition et connaissance, lucidité et émerveillement... Toutes les qualités déployées par ces explorateurs du vivant forcent l'admiration. Mais pourquoi autant d'énergie mobilisée par ces aventuriers de l'île planète à s'appesantir sur une fourmi, une araignée, une guêpe, un crustacé, un ver marin, un champignon, une chauve-souris, un serpent, une fougère, ou que sais-je encore, tant les découvertes ont dépassé les espérances ? Pourquoi inscrire cette enquête policière sur le vivant dans l'histoire de l'humanité ?
    La caractéristique la plus merveilleuse de notre planète est la présence de la vie. Et la caractéristique la plus incroyable de la vie est sa diversité ! Des millions d'espèces vivantes cohabitent sur notre planète et la plupart nous sont encore inconnues. Que sert-il à l'homme de gagner la Lune, s'il vient à perdre la Terre ?
    Alors que la nature a réussi, en près de quatre milliards d'années, à transformer le chaos en vivant élaboré et pro­digieux - la biodiversité - l'homme s'octroie le luxe, en quelques centaines d'années seulement, de générer le phénomène inverse. Triste résultat. Nous avons aujourd'hui sept fois plus d'impact sur notre environnement que nos arrière-grands-parents."

     


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