• Parmi les particularités ou spécificités locales qu'un expatrié remarque vite, il y a l'absence d'adresse. Hormis en centre ville où il y a des rues, il s'agit plutot de "quartiers". La difficulté principale réside dans l'absence totale de numerotation... ce qui pose des difficultés d'ordre pratique!!!

    Pour faire intervenir un technicien ou se faire livrer une pizza (si, si!), ca devient alors compliqué. Il est alors necessaire de se lancer dans des explications hazardeuses pour tenter de localiser la maison, tracer un plan approximatif ou connaitre le nom de l'ancien locataire ou du propriétaire. 

    Du coup bien entendu, le facteur n'existe pas! Tout le monde, entreprises comprises, possède une boite postale. De meme il n'est pas rare dans les publicités, en plus de l'adresse ou au lieu de l'adresse, de trouver des références à des etablissements locaux et connus (face à la poste, à coté du restaurant....).

    Nous n'avons pas echappé à la regle. Alors à vos papiers, à vos crayons! notez notre adresse et surprenez nous! précisez bien sur l'enveloppe "par avion". La seule inconnu reste le délai pour recevoir quoique ce soit... 

    BP 3100 - Quartier Bellevue

    PORT VILA - VANUATU 


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     "tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le bichelama sans avoir oser le demander..." voila la traduction du titre aux consonnances etranges.

    Le  bichelamar ou bislama est, depuis l'indépendance en 1980, l'une des 3 langues officielles du vanuatu. C' est une langue dérivée de l'anglais, une version nivate du Pidgin de Papouasie Nouvelle-Guinée. Elle est actuellement la langue la plus utilisée dans l'archipel du Vanuatu, aussi bien dans la vie quotidienne que dans les médias, ou au parlement. Elle représente une certaine neutralité dans un pays partagé entre les influences françaises et anglaises. 

    Pour comprendre un mot ou une phrase, il est conseillé de la lire à haute voix, et ainsi de retrouver la consonance de l'expression anglaise correspondante. 

    Ceci est une règle qui fonctionne dans bien des cas, mais pas tous. cela serait trop aisé!  Si le sens d'une phrase semble obscure, il faut se souvenir que le bichelamar est une langue très très imagée où une (longue) description prendra la place d'un mot précis dont notre langue est si riche. 

    un exemple de cette imagination verbale: "wan bigfala bokis i gat blak tut mo waet tut taem yu kilim hem i krae " soit litteralement "une grande boite qui a des touches noires et des touches blanches et quand tu les tapes, elles pleurent". Alors avez vous reconnu dans un 1er temps les mots anglais derrière les mots en bichelama?? et surtout avez vous devinez de quoi il s'agissait?... la réponse est le...... piano!

    autres exemples imagés: "basket blong titi" soit le soutien-gorge!             "Wanfala sameting blong kakae wud; I kam I go I kambak; brata blong tamiok" soit littéralement "quelque chose qui mange le bois; qui va, qui vient et revient encore; les 2 dans le meme axe"... alors???? en un mot.... une scie!               "Nambawan pikinini blon kwin" soit "l 'enfant n° 1 de la reine"..... et oui!!! le prince Charles!!!! 

    La grammaire est assez simple. Il s'agit d'une sorte de créole dans la structuration de la phrase. On ne dit pas "mon nom est céline" mais "mi, nem blong mi, céline" soit "moi, nom de moi, céline". Le plus compliqué est de saisir la tournure des phrases et leurs constructions. Quant à la conjuguaison, elle est aussi simplifiée. Pour distinguer le présent, du passé et du futur, un mot est placé devant le verbe ("stat" devant le présent, "bae" pour le futur,...). On distingue les verbes par leur terminaison en -em, -um ou -am, suivant la dernière voyelle du mot (kukum pour cuisiner; mekem pour faire...).

    Pour ce qui est de la prononciation, les mots, s'ils ressemblent fortement à l'anglais, sont prononcés à la française.  

    voici un petit lexique (à lire à voix haute pour verifier la correspondance sonore avec l'anglais) pour combler votre curiosité et commencer votre apprentissage: 

    • halo : Bonjour

    • olsem wanem : Comment vas-tu ?

    • i gud (nomo) : (très) bien

    • Tanku tumas : Merci beaucoup

    • Plis : s'il te plait

    • Gudmoning : Bonjour

    • Gudnaet : Bonsoir, bonne nuit

    • Tata : au revoir

    • Allez : au revoir

    • lukim yu : A tout à l'heure, au revoir

    • mi kam wetem yu : je viens avec toi

    • Wet smol : attend un peu

    • me no save: je ne sais pas

    • mi save toktok bislama : je sais parler le bichelamar

    • i smelem gud : ça sent bon

    • Graon i seksek : Tremblement de terre

    • pekinini: enfant

    • Pepet : insecte

    • franis: france

    • ostrelia: australie

     

    Le mot bichelamar viendrait du portugais bicho do mar « bête de mer » qui désignait un animal marin, le sea cucumber ou bêche de merle concombre de mer qui étaient un produit consommé par les Chinois. Son commerce se fit d'abord avec les Malais, puis il s'étendit au Pacifique-Sud. Au milieu du XIXe siècle, des trafiquants, les beach-combers, allaient les ramasser sur les récifs des îles mélanésiennes pour les revendre en Chine. La langue parlée entre ces navigateurs et les populations locales, sorte de sabir à base d'anglais, constitue la toute première forme du futur pidgin qui allait se répandre dans toute la Mélanésie. C'est ainsi que le terme bichelamar a fini par désigner l'une des variantes de ce pidgin. 

    Dans la première moitié du XIXe siècle, la Polynésie a été le lieu d'une importante pêche à la baleine. De nombreux autochtones ont été engagés dans les équipages des baleiniers. C'est l'origine d'un premier pidgin utilisé entre membres de ces équipages. Le nombre de baleines a décru progressivement, et donc leur pêche, mais le pidgin est resté comme langue de communication. Dans le même temps, en 1827, la présence de bois de santal a été révélée dans l'île d'Erromango. Ce bois précieux, très prisé en Chine, a été l'objet d'un intense commerce effectué par les marchands australiens. Mais, toutes ces activités déclinèrent alors que se développaient de nouvelles plantations en Australie: canne à sucre surtout, mais aussi coton et coprah. Ces cultures réclamant beaucoup de main d'œuvre, c'est près de 50 000 habitants du futur Vanuatu qui furent engagés dans les plantations. Les travailleurs venant d'îles différentes, et donc parlant des langues différentes, utilisèrent naturellement entre eux le pidgin qui émergeait alors. Cette periode terminée, vers 1910, alors que les travailleurs rentraient chez eux, le bislama s'est stabilisé linguistiquement, puis a commencé à se répandre. 

     

     


     


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  • Toujours dans l'attente de mon permis de travail, je ne peux me rendre au bureau, de crainte d'un controle. une reconduite à la frontière serait du plu smauvais effet pour commencer notre integration au vanuatu.... dans ce contexte, mon ordniateur et mes dossiers sous le bras, j'ai suivi paul dimanche pour sa semaine de travail, sur l'ile de RATUA, où il officie depuis juillet.

    Le vanuatu est composé de 83 îles dont certaines sont tres eloignées l'une de l'autre. Avec le developpement du toursime, les communications aériennes se sont développées. Il existe actuellement 2 compagnies aériennes principales dont Air Vanuatu. Un vol interne au Vanuatu garantit le dépaysement.... Tout d'abord, ne cherchez pas de portique de sécurité. Ne prenez pas la peine de sortir vos papiers d'identité non plus... Quant à l'enregistrement des bagages, il est des plus etonnants. En raison d'un poids limité, les bagages, les animaux (et oui...) sont pesés. Mais les clients également. Ce sur la meme balance dont le poids s'affiche en caractère gras et rouge au dessus du check in. Un retour de week end festif peut etre bien cruel dans ces conditions...Quant aux avions, ils peuvent accueillir generalement une trentaine de voyageurs, avec un service a bord tout en sourire. Il se peut toutefois que, pour une question de surpoids notamment, vous soyez débarqué dans un petit coucou affrété en plus... Sensations garanties ! 6 places assises, le pilote au fond, des sièges qui vibrent plus que de raison, des fenêtres qui tiennent de manière improbable et claquent, des appareils de contrôle qui s'allument puis s'éteignent, et un atterrissage à coté de la piste goudronnée... A vivre!

      

    50 inutes de vol plus tard. De nombreuses îles survolées... 

       

    et ratua vue du ciel

    Atterissage sur l'île d'espiritu Santo à luganville. Et ultime étape avant Ratua, 40 minutes de bateaux à guetter les tortues et poissons volants...

     

        

    Ratua Private Island est un lieu de détente et de relaxation absolument incroyable sur les eaux bleues turquoise du Pacifique. Dans un sanctuaire naturel préservé, cette île privée est écolo-friendly, c'est-à-dire que tout est fait en accord avec la nature pour une meilleure préservation de ce cadre unique.

         
    L’île resort ne compte qu'une quinzaine de villas, de type balinaise, en teck, certaines datent de plus de 200 ans. 
        

    Ratua est un sanctuaire. Les invités peuvent s’adonner aux joies de la plongée et des sports nautiques, mais aussi découvrir l’intérieur de l’île qui, si elle n’est pas grande, offre une atmosphère de Robinson Crusoe. Balades, à pied ou à cheval, à vélo… choisissez vos activités comme bon vous semble.

       

     

    Ratua Private Island détonne par sa simplicité et son atmosphère apaisante. Le cadre extraordinaire facilite les choses, mais le décor, le travail des meubles et de l’organisation des espaces avec un service parfait poursuit l’enchantement du lieu.

     

     

    Bref, "Là, tout n'est que, luxe, calme et volupté..."

     


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    le weekend nous fuyons la ville de port vila sans grand intérêt. On prend le 4x4 pour découvrir l'ile, ses plages, ses habitants et ses coins magiques. 

       

    Le tour de l'ile peut se faire en quelques heures: il fait une cinquantaine de kilometres. Les 3/4 de la route faisant le tour sont en goudron. Des travaux sont en cours pour la terminer entièrement.  

    On longe alors des cocoteraies sans fin, des champs avec des "boulouks" (vaches), des chevres,... la végétation est luxuriante et variée. 

            

    L'ile nous a déjà révélé des coins de paradis dignes de cartes postales. On a nos coins pour se baigner, pour se prélasser, pour picniquer. Une seule chose à ne jamais oublier: le "buch knife", le coup-coup dont paul raffole: pour faire les barbecues, cueillir les fruits, couper les noix de coco et partir à l'aventure... Paul ADOOOOORE!

     

    On a également mis en place une "filière" crabes et langoustes avec un pecheur d'un petit village non loin de port vila. Il peche la nuit et le samedi matin on vient à 8h lui recuperer sa peche. Le dernier voyage nous a permis de ramener 3 langoustes, 1 crabe et 6 cigales de la mer. Vivement le grand congélateur et le barbecue !!

      

      des cigales de mer       langoustes

    Pour finir, pas de mots, juste quelques images pour vous donner envie de nous rejoindre...

          

        

     


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  • Nous sommes installés sur l'ile d'efaté, à Port vila, la capitale.

    Notre quartier se nomme "Bellevue". Bien nommé, il se situe sur une colline et surplombe les 2 lagons de la ville. Non seulement la vue est superbe mais l'emplacement est bien venté. Ce qui est essentiel pour la haut-savoyarde que je suis! Il fait en effet tres chaud et humide en cette saison. La temperature est rarement en dessous de 34° et elle monte tres vite dés le matin. Actuellement c'est la saison des pluies (par opposition à la saison sèche: les 2 seules saisons). de ce fait il n'est pas rare qu'il pleuve au moins une fois par jour. Mais la pluie est généralement de courte durée et chaude. Ce qui est agréable sur le coup mais a le double effet négatif de faire monter le taux d'humidité après en fleche. Mais en pleine saison des pluies, elles peuvent etre violentes et accompagnées de cyclones. Les routes sont alors innondées et ravinées. Le bithume ne resiste guère: on assiste à de fréquents travaux en periphérie de la capitale pour regoudronner ou tasser les pistes de terre.

    En ce  qui concerne les transports, le parc automobile est principalement constitué de 4x4 et de pick-up bien pratiques pour les routes defoncées, les pistes et les retours de plage. Il est d'ailleurs tres fréquent de voir dans la benne des pick-up 5 ou 6 personnes debout nez et cheveux au vent. Les nivates se deplacent souvent ainsi (malheureusement car cela ne pardonne pas en cas d'accident) ou en bus. Attention quand je dis bus, rien à voir avec les transports en commun tel quel nous les connaissons. Il s'agit de petits bus, étroits et où il est impossible de se mettre debout. Il y a des arrets de bus en ville de principe. En effet, on peut héler un bus (comme un taxi) n'importe où. Il n'y a pas de trajet prédéfini à l'avance: chaque personne qui entre dans un bus indique le lieu où elle souhaite etre deposée. un trajet peut donc durer très, très longtemps... Mieux vaut choisir un bus plein pour etre dans les derniers à donner sa destination et ainsi eviter les détours sans fin.

    Quant à la nourriture, il y a un grand marché couvert à port vila où les nivates viennent vendre leur petite récolte. On y trouve tous les legumes et fruits connus en france (pommes, melon, citron, tomates, carottes, choux,...) outres ceux exotiques (mangues, ananas, fruits de la passion, noix de coco...) et ceux inconnus pour nous  (corosol qui a un gout de bonbon haribo, snake beans qui sont des haricots aussi gros que les concombres,...) Un vrai régal pour les yeux et les odeurs. Les stands sont tenus par les femmes qui s'y installent en debut de semaine: aucune place n est reservée. Du coup elles dorment sur place, sous les stands à meme le sol, pour conserver leur emplacement jusqu'a la vente totale de la recolte.  On n'y trouve pas de viande mais le samedi du poisson de recif, multicolor, et parfois des crabes et de la roussette (chauve souris qui se mange ici en civet ou ragout). 

    Il existe ensuite des supermarchés comme en france. Ici, il s'agit du "bon marché" ou "spar" ou des stores divers. On y trouve de tout: coca, soupes lyophylisés, ketchup, céréales, chocolats, bonbon, nutella, fromage (tomme de savoie, raclette, parmesan,...). Mais pour tous ces produits importés il faut y mettre le prix! 

     

    La viande est de tres grande qualité: tendre, bio et gouteuse. Il y a de nombreux elevages de bétail et de cochon. La viande du vanuatu est d'ailleurs réputé pour son gout et sa qualité. Le plus dur à trouver reste paradoxalement le poisson et les crustacées. Les nivanuatais ne sont pas des pécheurs. On trouve toutefois des crevettes, des langoustes, des cigales de mer, des huitres (de l'océan ou de pallétuviers), des crabes (de mer ou des cocotiers) et des poissons en tout genre. Le poisson "vedette" est le "poulet fish": un gros poisson des fonds marins à la chaire tres délicate et ferme. Un vrai régale en curry ou avec une sauce à la noix de coco ou aux agrumes! 

     

    Particularité concernant l'alcool, il est interdit de vente du samedi midi au lundi matin, sauf dans les duty shop et les bar/restaurant. Je ne pense pas que cela soit du uniquement à la religion. Surement une volonté de limiter les exces d'alcool du week end. Le cava suffit avec son effet anesthésiant! 

    Enfin, nous avons bien sur internet via une livebox mais avec un debit tres faible: le haut débit à 512Mb coute horriblement cher (environ 250 euros... le mois!) Nous sommes donc retourné quelques années en arrière! Pour ce qui est de la television, nous sommes abonnés via le cable au "bouquet francais" (6, TF1, teva, france O,...) e nouvelle caledonie. Nous recevons donc les memes programmes que vous mais avec un decalage. Comme nous avons 9 heures de décalage (depuis le changement d'heure: avant c'etait 10h), nous voyons les programmes de la veille. nous avons un decalage dans les horaires également: les informations sont à 19h au lieu de 20h car la nuit tombe vite (vers 18h) et le soleil se leve vers 5/6H. La vie a donc un autre rythme: les magasins ouvrent à 7h30 et ferment (sauf les chinois!) a 16h30.

     


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